Le voyage de Trice : Le Soissonnais

Île-de-France

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Soissons

Soissons est historiquement connue pour avoir été la première capitale de la France. Elle est surnommée « la cité du Vase ». L’altitude maximale est de 130 m. 

 

Le Soissonnais

Le Soissonnais ou Soissonnois, est une région naturelle de France, située au cœur du Bassin Parisien. Au-delà de ses caractéristiques géographiques et géologiques, le Soissonnais est marqué par une architecture typique forte et riche, celle de la pierre de taille et des pignons à redents dits aussi pignons à gradins ou pas de moineaux, liée tant à son histoire qu’à la présence de pierres calcaires dont l’exploitation contribuera également à la construction des monuments historiques les plus célèbres de Paris et de ses environs, comme la Cathédrale Notre Dame de Paris, le Panthéon, le Grand Palais ou encore le Château de Versailles.

La région naturelle du Soissonnais est constituée de plateaux entaillés de vallées encaissées d’altitude de trois cent mètres inclinés vers l’ouest. Le Soissonnais est l’une des régions forestières les plus étendues de France et comprend plus d’une centaine de Bois et plusieurs grands massifs forestiers.

L’Aisne

Elle prend sa source dans l’Argonne à Sommaisne, près de la limite entre les départements de la Meuse et de la Marne, et se jette dans l’Oise à Compiègne, dans le département de l’Oise, après un parcours de 355 kilomètres.

Dans son cours supérieur, l’Aisne grossie de nombreux affluents issus des hauteurs de l’Argonne se présente comme un cours d’eau assez abondant. C’est une rivière navigable sur laquelle de nombreuses écluses sont aménagés. La partie amont de la rivière, non-navigable, est également appelée « Aisne sauvage ».

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Les résidences de villégiature et de chasse

Du XVIe à la fin du XVIIIe siècle, les personnalités les plus hautes du Royaume ainsi que la petite noblesse parisienne font construire dans la région de nombreux châteaux, manoirs et pavillons de chasse en Pierre de taille, qui leur servent de résidence d’été. 

Dans presque chaque village ou hameau du Soissonnais se trouve un château et ses dépendances sis sur plusieurs hectares de terres. Les notables et la petite-bourgeoisie des villes plus importantes, érigent quant à eux de nombreux Hôtels particuliers, Manoirs, Folies et Maisons de Maître qui rivalisent souvent avec les plus beaux châteaux de la région. 

On trouve ainsi dans la seule région du Soissonnais une centaine de Châteaux et tout autant de Manoirs et Hôtels particuliers.

 

Les édifices religieux

 Parmi le nombre considérable d’édifices religieux présents dans le Soissonnais, on compte l’un des plus grands nombres d’abbayes de France ainsi qu’une quantité impressionnante de chartreuses, couvents, monastères et prieurés.

 

Le royaume de Soissons

 

En 486, Clovis oppose une vision radicalement différente de son père qui s’était jusqu’alors entendu avec les Romains, et mène contre Syagrius la bataille de Soissons dont il sort victorieux. 

Les Francs, s’emparent rapidement des cités avoisinantes de Soissons, conduisant à la disparition de la présence romaine et du Royaume de Soissons sous domination romaine et à l’avènement du Royaume des Francs dont le pourtour quasi-définitif fait suite à la victoire de l’armée de Clovis et de son fils aîné Thierry contre les Wisigoths lors de la bataille de Vouillé en 507.

 

Le sacre symbolique de Pépin le Bref à Soissons

 

En 741, à sa mort, Charles Martel, maire du palais auprès des rois mérovingiens, laisse deux fils : Carloman qui se retire dans les ordres dans un monastère de Lombardie et Pépin qui assume alors la fonction de maire du palais. 

En novembre 751, après avoir demandé l’autorisation au pape Zacharie, de mettre fin au règne décadent des Mérovingiens, Pépin, dit le Bref, dépose le roi Childéric III, puis se fait sacrer roi des Francs, au champ de mai en l’Abbaye Saint-Médard de Soissons, par les évêques de Gaule, devenant ainsi le premier roi de la Dynastie des Carolingiens.

 Bien entendu, le choix de Soissons comme lieu de sacre ne tient pas du hasard, symbolisant une certaine continuité avec le baptême de Clovis Ier, premier roi franc mérovingien, et l’alliance particulière entre l’Église et le roi des Francs.

 

De la grandeur de l’abbaye royale Saint-Médard-lès-Soissons

 

Deux abbayes en particulier se voient gratifiées de la plus grande attention des deux empereurs : l’Abbaye Saint-Médard-lès-Soissons, fondée par Clotaire à la fin de son règne et l’Abbaye Notre Dame de Soissons, couvent de femmes où se trouvait Ghisla ou Ghisèle, sœur de Charlemagne et plus tard Théodrade, filleule de Pépin le-Bref. 

Ces deux abbayes reçoivent de nombreuses terres, fiefs, villages et manoirs qui s’étendent sur l’ensemble du Soissonnais et en constituent la majeure partie de son diocèse appelé également Grand Archidiaconé de Soissons dont les limites territoriales sont fixées par un acte du Concile de Noyon en 814 et correspondent peu ou prou à l’ensemble de la région naturelle du Soissonnais.

 

L’Abbaye Saint-Médard

 

Est à cette époque l’un des domaines seigneuriaux les plus puissants de l’empire et ses abbés sont considérés comme les premiers seigneurs de France. Le centre de son pouvoir se situe à Soissons où l’abbaye dispose d’une véritable cité monacale où vivent plus de quatre cent religieux ; elle comprend une basilique, un palais royal, un palais abbatial, plusieurs églises, chapelles, cloîtres, écoles, préaux, jardins et vignes. 

En dehors de la cité, dépendent de sa juridiction plusieurs autres abbayes, prieurés, prévôtés et deux cent vingt paroisses, villages, fermes et manoirs, fiefs. Sa puissance et son étendue sont bien supérieures aux Maisons nobles de l’empire.

Aussi peut-on comprendre pourquoi aucune seigneurie laïque ne s’impose dans le Soissonnais pendant le règne des Carolingiens.

 

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Eglise Saint-Pierre au Parvis

 Cette église constituée un ensemble monastique s’étendait jusqu’à l’Aisne. Charlemagne y plaça sa sœur comme abaisse, ainsi que a fille Rotrude comme moniale.

 

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Cathédrale St-Gervais et St-Protais

 

La cathédrale (1212-1240) s’ouvre sur le vaisseau central qui illustre la phase classique du gothique. Ensemble de verrières du XIIIe au XIXe siècle

 

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Abbaye St-Jean-des-Vignes

 

L’abbaye Saint-Jean-des-Vignes, fondée en 1076 par Hugues Le Blanc seigneur de la région. Destinés à une communauté de Chanoines disciple de Saint-Jean qui suivait la règle de Saint-Augustin.

 

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Les Comtes de Soissons

 

Maison de Vermandois (l’an 886)

 

Maison de Normandie (l’an 1057)

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Maison de Soissons-Nesle (l’an 1141)

Blason de Nesle (comtes de Soissons)

 

Maison de Blois-Châtillon (l’an 1350)

Blason de Blois-Châtillon

 

Maison de Coucy (l’an 1367)

Armes de la famille.

 

Maison d’Orléans (l’an 1404)

Description de cette image, également commentée ci-après

 

Maison de Bar-le-Duc (l’an 1412)

Blason de Bar-le-Duc

 

Maison de Luxembourg (l’an 1462)

Blason Jean de Luxembourg (1400-1466), seigneur de Haubourdin.svg

 

Maison de Bourbon (l’an 1547)

Description de cette image, également commentée ci-après

 

Maison de Savoie (l’an 1641)

 

Le vase de Soissons

 

En 486, lors de la bataille emportée sur le général romain Syagrius, un soldat de Clovis s’était approprié un vase parmi le butin dérobé par l’armée mérovingienne. Sur demande de Saint-Rémy, évêque de Reims, Clovis demanda à son soldat de restituer ce vase, de valeur importante aux yeux du prélat. 

Le soldat refusa et brisa le vase en proclamant

« Tu n’auras, Ô roi, que ce que le sort t’accordera »

Un an s’écoula et lors d’une revue de troupe, Clovis en reconnaissant le soldat, trouva ses armes si mal entretenues, qui les fit tomber à terre. En se baissant pour les ramasser, le soldat reçut alors un coup de francisque qui lui fendit le crâne. 

Clovis conclut

  « ainsi as-tu traité le vase de Soissons ».

 

Première Guerre mondiale

 

« La destruction brutale et stupide des monuments consacrés par l’art et les ans est un crime que la guerre n’excuse pas ; qu’il soit pour les Allemands un éternel opprobre ! »— Anatole France,

Soissons est l’une des villes martyre de la Première Guerre mondiale. D’abord prise le 31 août 1914 par l’armée allemande, elle est récupérée par les Français le 12 septembre 1914 à l’issue de la bataille de la Marne.

 

Seconde Guerre mondiale – la résistance à Soissons

 

Après l’appel du 18 juin du général de Gaulle, des réseaux de résistance se mirent en place à Soissons, de juin à août 1940. Ce furent les résistants de la « première heure ». Le réseau « Vérité française » était affilié à celui de Paris (lui-même rattaché au réseau « Musée de l’Homme » ou « Boris Vildé »).

Mais les résistants furent trahis. Un jeune homme, belge de dix-huit ans, Jacques Desoubrie, contacta Daniel Douay. Il se disait traqué et poursuivi (en réalité, il œuvrait pour la Gestapo).

 Pour se mettre à l’abri, il devint secrétaire du comte de Launoy, à Paris (réseau chapeautant celui de Soissons). Là, il réussit à trouver tous les renseignements voulus. Le 25 novembre 1941, la Gestapo organisa des rafles à Paris, Blois et Soissons. 

Les résistants sont incarcérés à Fresnes. Torturés, ils ne parleront pas. Le 15 avril 1942 s’ouvre le premier procès d’un réseau de Résistance. Le verdict tombe, et c’est la condamnation à mort.

 Le 27 octobre 1942, le commandant Coqueugniot, le comte de Launoy, Pierre Stumm de Paris, Daniel Douay, Jean Vogel, Émile Louys sont fusillés à la caserne Balard.

 Le 5 décembre 1942, dans la forteresse de Brandebourg, le capitaine Henri-Clotaire Descamps est décapité ainsi que Maurice Moreau en 1943. D’autres Soissonnais périront en camp de concentration : Aimé Dufour, Gilbert Jordana, Eugène Delhaye, André Meurghe, Ludovic Pluche et Louis Leseigneur ; ainsi que Roger Ambroise de Berzy-le-Sec.

 

 

 

Le voyage de Trice : Le Bas-Poitou

 

Faymoreau

L’altitude de la ville est de 121 mètres.  

Jacques-Louis Panou, Seigneur de  Faymoreau Et Ses Fils. Famille noble de la Gâtine parthenaise, au XIIe siècle. Le fief de Faymoreau a été possédé depuis par les familles du Puy-du-Fou (XIVe et XVIIe siècles), Grignon (XVIIe siècle)Panou de Faymoreau (XVIIIe et XIXe.

Jacques-Louis Panou, Chevalier Seigneur de  Faymoreau
Conseiller du roy et maître ordinaire en sa chambre des comptes de Bretagne
Né à Faymoreau, le 30 avril 1751 – Chevalier de Saint-Louis, le 23 mai 1825.

Décédé en son château de Faymoreau, le 29 juin 1832, à l’âge de 81 ans.

 

Centre Minier de faymoreau.

Au sud du bocage vendéen, à quelques pas du Marais Poitevin, la cité minière de Faymoreau a vécu de l’exploitation du charbon, de 1827 à 1958. Aujourd’hui, l’histoire minière ne se laisse pas oublier.

 Les corons sont encore habités, les jardins ouvriers cultivés, les vitraux de Carmelo Zagari illuminent la Chapelle des Mineurs et le musée, situé dans l’ancien dortoir des verriers, témoigne de la grande aventure du charbon dans le bassin minier de Faymoreau.

Incroyable ! Pourtant, de 1827 à 1958, des hommes, leurs fils et leurs petits-fils sont descendus dans les entrailles de la terre au péril de leur vie, pour extraire « l’or noir » de l’époque.

Un jour de 1827, un modeste sabotier découvre, en creusant un puits, une veine de charbon. Commence alors une grande aventure qui durera 130 ans pour des hommes d’ici et d’ailleurs, unis par le courage et la solidarité.

Les chevalements façonnent le paysage bocager, des entreprises sont créées pour consommer le charbon, comme la verrerie et la centrale électrique. Le village ouvrier est bâti et organisé par la Société des Mines à quelques pas du bourg, avec la construction de corons pour les ouvriers et les contremaîtres, de bâtiments pour la direction, et aussi d’une chapelle, d’écoles…

Mais le 28 février 1958, tout s’arrête, la mine ferme définitivement.

 

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Le voyage de Trice : Le Bas-Poitou

La Grotte du Père Montfort

Louis-Marie Grignion de Montfort, né le 31 janvier 1673, mort le 28 avril 1716. Est un prêtre catholique français, fondateur de deux congrégations religieuses : la Compagnie de Marie (pères montfortains) d’où seront issus les Frères de Saint-Gabriel et une congrégation féminine : les Filles de la Sagesse. 

Il est aussi le représentant majeur de la seconde génération de l’école française de spiritualité. Béatifié en 1888 par Léon XIII, il est canonisé en 1947 par Pie XII. Issu d’une famille de dix-huit enfants, Louis-Marie Grignion est né en Bretagne, en 1673.

 Peu de temps auparavant ses parents avaient perdu leur premier enfant, mort à cinq mois. Louis était donc l’aîné de la très nombreuses familles composées en tout de huit garçons et de dix filles. 

Son père, avocat au bailliage de Montfort, exerce une profession qui ne lui procure pas suffisamment de revenus pour nourrir sa famille. Il s’installa donc à la campagne, où les produits des terres aideront toute la maisonnée à vivre.

 Louis naquit dans un foyer chrétien, et dès le lendemain de sa naissance, on le porta à l’église Saint-Jean, où le baptême le fit devenir fils de Dieu. Rapidement, on le met en nourrice chez une fermière des environs. 

Il gardera de la vie campagnarde l’amour de la nature et de la solitude où l’on trouve plus facilement le Seigneur que dans l’agitation des villes. C’est son père qui lui donna, semble-t-il, les premiers éléments d’instruction.

 Il est d’abord élève des jésuites, à Rennes, avant d’aller se préparer au sacerdoce, à Paris. Louis-Marie fait vœu de pauvreté en quittant Rennes pour Paris. Il est ordonné prêtre en 1700, et se consacre à la prédication dans des missions rurales qui s’organisent, alors, dans l’Ouest et le Centre de la France. 

Il prêche à Nantes et dans les communes alentour, notamment à Poitiers. Il réorganise l’hôpital de cette ville et en est nommé aumônier. Montfort a beaucoup aimé les pauvres, mais contrairement à ce que l’on croit, il ne s’occupe pas que des pauvres. 

Ses amitiés spirituelles avec le marquis de Magnanne et les époux de la Garaye en sont la preuve. Il fonde en 1703 une congrégation religieuse féminine, hospitalière à l’origine, les Filles de la Sagesse, qui étend très vite son activité à l’enseignement.

 Le 6 juin 1706, il est reçu en audience par le pape Clément XI espérant être envoyé en mission en outremer, mais le pape lui demande de rester en France avec le titre de missionnaire apostolique.

 À trois reprises, en 1715, il s’installe en ermite dans la petite grotte en forêt de Mervent. Il en sera chassé pour avoir abattu des arbres de la forêt royale sans autorisation.

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